MARCHER,
marcher dans le désert.
Pour accompagner ma démarche, il me fallait partager un peu...
Au fur et à mesure du temps qui nous rapprochera du 9 février, j'écrirai ou je recopierai des textes inspirant.
en lisant Jean-Yves Leloup, "la marche et l'assise" éd. Albin Michel - espaces libres - P67
- (...) "Marche doucement sur la terre, elle est sacrée..."
le bonheur est dans la marche. le bonheur est surtout dans la façon de marcher. Il y a une façon de marcher qui fait de nous des touristes, une autre qui fait de nous des randonneurs, une autre encore qui fait de nous des pèlerins. Il ne s'agit pas de les opposés les uns aux autres. Marcher comme un touriste, c'est marcher sur l'écorce de la terre. Marcher comme un randonneur c'est en connaître la sève, entrer dans le mouvement, l'énergie même de l'univers, et revenir le soir avec les odeurs de la nature, de forêt traversée, peut-être de sanglier dont on suit la trace... Marcher comme un pèlerin c'est marcher proche du Souffle qui est dans la sève, avec ce qui informe la sève et donne à l'arbre son écorce, sa droiture vive au bord du chemin.
Il. ne s'agit pas d'opposer l'écorce, la sève et le Souffle, le touriste, le randonneur et le pèlerin, mais simplement de rappeler que la terre sainte est sous nos pas. Elle n'est pas ici, elle n'est pas là; c'est notre façon de marcher la qualité de notre marche, qui rend la terre sainte ou profanée."
Hölderlin : C'est "poétiquement qu'il faut habiter la terre, on pourrait dire que c'est poétiquement qu'il faut marcher sur la terre, (...) marcher de façon qui qualifie chacun de nos pas, c'est marcher en profondeur, pas seulement de long en large... Chaque pas peut nous conduire alors vers nous-mêmes, vers celui qui habite la profondeur que chacun de nous est et que la marche nous révèle...
Chemin faisant, nous laissons un certain nombre de bagages, de masques, nous retrouvons notre vrai visage et la Présence de celui qui marche au coeur même de notre marche."